mercredi 30 mai 2007

Regarde, du verbe regarder, du regard... mais quid de "Reguarde" ???!!!

Tout le monde sait bien que le regard se dit "gue" et non "je", point n'est donc besoin d'insister avec un "U", mais la lettre dans le texte s'est glissée... A qui la faute ? A moi, à elle ? Rien n'est moins sûr... En tous cas c'est bien à moi que cette voyelle-rebelle s'est imposée. Au moment de l'écrire, une hésitation, un doute, un trouble. Et puis, comme une évidence, la lettre s'est posée. Un regard en "U" évidemment que c'est troublant, c'est gênant. L'important, c'est que l'on s'y arrête.

Il n'y a pas de hasard, les actes nous suivent ou nous précédent, c'est selon. Mais il y a toujours une part de nous dans ce que nous réalisons.
Ce "U" qui s'expose, qui s'impose, qui se montre, nous démonte. Une vague de trouble pour souligner que la vie est imperfection. Une drôle de voyelle qui se devait d'être là.

"Quand tu ne sais pas où tu vas, regUarde d'où tu viens"
On pourrait glisser sur le "U" et n'apercevoir que le sens premier, ce "U" invisible pour un sens qui ne dérange pas. Mais si regarder c'est passer sans un arrêt ce n'est plus vraiment regarder.
Nos sens sont en éveil, ou pas... Il faut donc attirer l'oeil, le perturber, et quand la forme se déforme, on cherche une autre lecture, le double-sens. Regarder en arrière, voir ce mot, Et Cris. Ce "U", symbole de l'unité ou de l'unique sonne, racle, comme une erreur de frappe... Ce "U" bloque, butte sur du dur, du hard. Ce "U", nous dérange et appuie là où cela fait mal.

Peut-être est-ce un acte manqué, peut-être est-ce un passage à l'acte... C'est peut-être un peu tout ça en même temps.

Le mystère reste entier.

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