lundi 23 novembre 2009

François Roustang

«Là où je était, ça doit advenir». Autrement dit pour guérir de la maladie qu’est le penser, il faut en revenir au pré-cognitif, à l’expérience première. C’est cela que propose l’induction de la transe. (...) Nous sommes malades d’une pensée qui tourne en rond sur elle-même, nous sommes malades du souci de comprendre, alors qu’il s’agit de faire. Nous voulons comprendre avant d’expérimenter, alors que, dans les choses qui relèvent de l’humain, c’est le contraire qui est vrai. Il faut d’abord faire l’expérience pour tenter après coup de comprendre. Il existe une intelligence qui est à l’œuvre dans l’action elle-même si nous prenons la peine d’y entrer, c’est à dire d’abandonner notre savoir préalable pour nous laisser sentir les tenants et les aboutissants d’une situation. (...) La transe n’est pas le monopole des hypnothérapeutes, les artistes en période de création, peintres ou comédiens, ou encore les chamanes, savent se mettre dans des situations de transe pour accéder à un état qui les conduit au-delà de leur perception habituelle. Ainsi ils font disparaître le savoir dans l’action. Lire l'ensemble de l'entretien mené par Léon Wisznia.

François Roustang est un philosophe et hypnothérapeute français né en 1923. Ancien jésuite, il a été psychanalyste durant plus de vingt ans avant de rompre avec cette discipline et de développer des travaux sur l'hypnose.

"Thérapeute dissident de la psychanalyse, François Roustang mène depuis des années une réflexion radicale sur les conditions du changement. Elle l’a amené à redécouvrir la fécondité de l’hypnose pour produire une modification profonde de notre regard sur nous-mêmes et de notre rapport au monde. Sa trilogie La Fin de la plainte, Il suffit d’un geste, Savoir attendre le range parmi les auteurs les plus originaux en France dans son domaine." Interview avec Yves Calvi dans l'émission Nonobstant sur France Inter.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

merci pour intiresny Dieu