samedi 23 février 2008

Corps-texte

Dans le quartier de la Goutte d’Or, à l'affiche du Lavoir Moderne Parisien, "M.A.M.A.E" (Meurtre Artistique Munition Action Explosion) et "WOMEN 68 même pas mort" de Nadège Prugnard.
Un théâtre qui se veut « critique de son temps », qui prend à bras le corps l'actualité. Texte provocateur, violent, qui bouscule les conventions et nous fait réfléchir.

"Un univers charnel et révolté.
Corps-texte. Voilà ce que sont Nadège Prugnard et son écriture. Elles pulsent, scandent, martèlent.
Corps et esprit meurtris et pourtant agiles, rugissants et frondeurs.
Pulsion scansion contraction : accouchement, choc, éjaculation. Un cri de rage et d'amour aussi. Un tourbillon. Quelque chose d'ultime et d'obsédant. Une musique puissante, un parfum enivrant. Celui de cette chair, de ce sexe, si loin, si près. Ça pleure, ça chante, ça éructe !
Une écriture en rouge sang, à la beauté écorchée, avec sous la peau blanche et les cicatrices à vif, creusées à l'air vicié du monde, la chair qui tangue, qui bat la mesure et qui n'attend pas.
De l’intime au politique, de l’organique au philosophique : une révolte, un cri, un spasme, un râle, un feu brûlant… Un désir fou de vivre.
Ceux de cette mariée offerte et mise à nu, vraie fausse vierge post-punk. Pour nous, ses célibataires même !"

Walter Dimonio Eseinstein

Choc des mot qui s'imposent sans jamais s'arrêter. Phrases qui s’emmêlent. Parole rythmique. Verbe rempli d'audace, de rire et d'obscénité. Cela m'a dérangé. Interrogé. Bouleversé.

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